Ces plantes qui nous soignent : Le lierre terrestre

Présente partout, dans les jardins comme dans les fossés, les bois ou les champs, Le lierre terrestre est une plante vivace et rampante, que ses stolons rendent facilement envahissante.

Les feuilles pétiolées se présentent opposées par paires sur des tiges plus ou moins quadrangulaires. Ces feuilles sont en forme de cœur1 ; elles sont souvent légèrement duveteuses, leurs bords ont des crénelures arrondies régulières, elles sont généralement vert foncé sur le dessus mais peuvent aussi être légèrement violacées ; leur face inférieure est plus claire et porte des glandes d’huiles essentielles2 .


Les fleurs, groupées par deux, trois ou quatre (parfois plus) à l’aisselle des feuilles, sont portées sur des hampes florales érigées dont la hauteur varie de 5 à 30 cm. Elles sont latéralement symétriques. Leur calice tubuleux et droit a 15 nervures et 5 dents légèrement inégales. Leur corolle bilabiée, longue de 10 à 20 mm, a un tube droit et saillant fait de 5 pétales soudés. La lèvre supérieure est dressée, plane et échancrée en deux lobes; la lèvre inférieure a trois lobes plus larges, avec celui du milieu en forme de cœur inversé. Leur couleur va du rose au bleu-violet, et elles sont tachetées de pourpre sur la lèvre supérieure. Floraison précoce en mars-avril, jusqu’à l’automne.
Toute la plante émet une odeur balsamique agréable1, et a un goût aromatique2 rappelant la menthe avec une pointe d’amertume ou d’âcreté pour les feuilles et tiges ; la fleur est plus suave3.Lierre terrestre

 

Cette plante préfère la mi-ombre humide, mais peut aussi s’accommoder du soleil. Elle est très commune en lisière de bois, le long des haies et en bord de route sur la quasi-totalité du territoire français et la Corse, ainsi que le reste de l’Europe, l’Asie occidentale et boréale jusqu’au Japon4. Elle a colonisé l’Amérique du Nord après y avoir été amenée par les colons européens5.

HISTOIRE

Jadis, la Glechoma hederacea, était considérée comme une plante magique associée à la magie blanche.

La « couronne de terre » est toute bénéfique. Placée sous la couche des jeunes mères, avec d’autres herbes, elle leur redonne des forces après le travail de l’enfantement6. (1)

Les anglophones l’associent au merle : Ils l’appellent, entre autres noms populaires, robin-run-in-the-hedge (merle-courant-vers-la-haie) ou runaway-robin (merle fuyant).

En français, les noms populaires du lierre terrestre sont nettement moins évocateurs : glécome ou gléchome (qui veut dire « doux, odorant »), chataire, cataire ou népète faux-lierre (parce qu’il ressemble à une plante de la même famille, le nepeta), herbe de Saint-Jean (il devait faire partie de ces plantes médicinales qu’on célébrait lors de la Saint-Jean, la fête du soleil) ou rondette (par allusion, on suppose, à la forme de ses feuilles).

Jusqu’au 13e siècle environ, avant que le houblon ne devienne l’ingrédient universel servant à aromatiser la bière, lui donner une certaine amertume, l’empêcher de tourner et la clarifier, d’autres plantes dont le lierre terrestre ont joué ce rôle.

si vous fabriquez votre propre bière, aromatisez-la en ajoutant une ou deux poignées de la plante dans la cuve de fermentation primaire.

PRINCIPES ACTIFS ET ACTION PHARMACOLOGIQUE

la choline, du tanin, de potassium, de vitamine C, un principe amer, de la résine.

Action pharmacologique:

anti-inflammatoire,

antispasmodique,

expectorante,

émolliente,

anti-douleur,

antipyrétiques.

INDICATIONS

Traditionnellement, on a largement employé le lierre terrestre pour soigner les affections pulmonaires (bronchites chroniques, asthme) y compris la tuberculose. Il a également servi à soigner l’atonie gastrique, les affections urinaires (calculs) et les leucorrhées. Par voie externe, on l’a utilisé pour soigner les abcès et les furoncles.

Rhinite, bronchite, asthme, emphysème pulmonaire, toux, abcès, furoncles, maux de tête, foie vessie, la gastrite, entérite.

UTILISATIONS

Usage interne :

* teinture à raison de 4 cuillerées à thé par jour.
* 8 g infusion  trois minutes 250 ml d’eau bouillante. Boire 2-3 tasses par jour, sucré avec du miel entre les repas
* Pour l’asthme, gastrite, entérite, hépatiques et rénales troubles, préparer une infusion plus concentrée de 50 g de lierre, à 1 litre d’eau bouillante.
* Pour la bronchite, le catarrhe, préparer un sirop très efficace de 100 g de lierre, est brassée avec 250 ml d’eau, puis laissez tremper pendant 10 heures puis filtrer. Ajouter 250 ml de miel et laissez donner quelques chaud.

Réfrigéré dans des flacons fermés hermétiquement. Administrer 3-4 cuillères à soupe par jour.
Usage externe

* Infusion et inhalateurs sont utiles pour les rhumes et rhinites.
* Jus de lierre frais appliqués comme une aspiration nasale est un très bon remède contre la migraine.
* L’huile est obtenue par macération de lierre,  10 poignées d’herbe dans un litre d’huile d’olive. Macération pendant 1 mois au soleil et utilisée comme compresses appliquées sur les plaies, les troubles inflammatoires.

* Les feuilles fraîches seront utilisées en cataplasmes sur les abcès et les furoncles.

AUTRES PROPRIÉTÉS :

Très rafraîchissante, la plante sera d’une grande utilité durant la période caniculaire. Comme cette dernière tend à s’étirer de plus en plus – genre « mur à mur » de mai à octobre – la rondette pourrait bien devenir une des plantes les plus courues de l’été. Préparez-en une infusion que vous boirez chaude ou froide, avec un peu de miel peut-être. Ne vous laissez pas intimider par l’aspect huileux de la boisson, cela tient à la richesse en huile essentielle de la plante.

Le lierre terrestre était autrefois un condiment apprécié, aujourd’hui tombé en désuétude. Son parfum particulier, à la fois boisé et parfumé, relève cependant agréablement les salades, les soupes et bien d’autres préparations. On lui préfère aujourd’hui des saveurs plus accessibles telle que l’origan, encore une cousine de la famille des lamiacées.

Son parfum de sous-bois, qui peut étonner de premier abord, se marie particulièrement bien avec le champignon. Ensemble, ils donnent une soupe aux saveurs envoûtantes qui ne manquera pas d’épater vos convives.

CUEILLETTE ET CONSERVATION :

En pleine sève, de  Mai à Octobre.

Pour vos provisions d’hiver, récoltez la plante en fleurs le matin, dès que la rosée est évaporée, et faites-la sécher à l’obscurité sur une toile moustiquaire montée sur un cadre. Conservez-la dans un bocal de verre à l’abri de la lumière et de l’humidité.

Enfin, de par sa nature de plante rampante, le lierre fait, en outre, un excellent couvre-sol. Établissez-le de préférence au gazon dans les coins plus ombragés de votre terrain où il se développera avec le plus grand bonheur. Vous pouvez soit acheter des graines et les semer, soit prélever des plants chez le copain jardinier.

 

NDLR : Je n’ai pas trouvé de contre-indications, pas même pour les femmes enceintes. Pour les personnes très allergiques, il est bon de faire un petit test en mettant une goutte de sève sur la peau.

 

 

ARTICLES QUI ONT SERVI DE SOURCE :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lierre_terrestre

http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HerbierMedicinal/Plante.aspx?doc=lierre_terrestre_hm

http://phytotherapieinfo.blogspot.fr/2013/09/950-lierre-terrestre-glechoma.html