Comprendre la déflation : mauvaise limonade !

Définition : 

Etymologie : du latin deflare, souffler sur, enlever en soufflant, mépriser, faire fi de.

En économie, la déflation est un phénomène de baisse générale des prix constatée sur une période suffisamment longue de plusieurs trimestres. Elle est la conséquence d’une demande globale qui ne suffit pas à absorber la quantité de biens et services produits par l’économie.

Les périodes de déflation sont peu fréquentes contrairement à l’inflation qui est le phénomène opposé. On ne doit pas confondre la déflation avec la désinflation qui est la baisse du taux de l’inflation.

Le terme déflation désigne également les mesures prises par les gouvernements pour lutter contre l’inflation et le déséquilibre du commerce extérieur par la restriction de la demande et réduction de la masse monétaire en circulation : encadrement du crédit, baisse des dépenses publiques, augmentation des impôts. Ce fut notamment le cas dans les années 1920-1930.

Pour les ménages, la déflation est une incitation à différer leur consommation et leur investissement, car plus le temps passe, plus la valeur de la monnaie augmente. Elle se traduit par une augmentation de leur pouvoir d’achat, au moins dans un premier temps, s’il n’y a pas augmentation du chômage.

Pour les entreprises, la déflation est une période de baisse de leur marge, car elles ne peuvent réduire leurs coûts aussi vite que la baisse de l’activité.

Pour l’économie en général la déflation est une période de ralentissement de l’activité et d’augmentation du chômage, avec le risque d’instauration d’un cercle vicieux de déflation (spirale déflationniste). Elle est pénalisante pour tous les agents économiques endettés (entreprises, Etats, particuliers) qui voient la valeur de leur dette, restée constante en valeur nominale, augmenter en valeur réelle par rapport à leur activité : chiffre d’affaires, PIB, pouvoir d’achat…

La déflation peut être sectorielle quand elle affecte un secteur particulier de l’économie

Exemple de périodes de déflation :

  • Fin du XIXe siècle, notamment à cause d’une croissance modérée de la masse monétaire et à d’importants progrès technologiques (électricité, transports…)
  • Grande dépression des années 1930 après le krach boursier de 1929 et la grave crise économique qui s’ensuivit.
  • Japon dans les années 1990 et 2000, après l’éclatement de la bulle spéculative de la bourse et de l’immobilier en 1991 et la proximité des pays émergents d’Asie qui ont fait baisser les coûts de production.

Source : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Deflation.htm

En image :

http://infos.actusite.fr/fr?p=aW5mb3MuYWN0dXNpdGUuZnIvbGUtY2VyY2xlLXZpY2lldXgtZGUtbGEtZGVmbGF0aW9uLzc1LXBhcmlzL3AtMzI2ODM=

COMMENTAIRES :

Ce risque de déflation risque d’être accentué par le blocus des importations vers la Russie décidée par Poutine en réponse aux sanctions imposées par les membres de l’OTAN. La surabondance de fruits et légumes va probablement faire baisser les prix, mais, comme vous l’aurez compris,  ce n’est qu’un avantage à court terme.

Bonjour la crise en Europe …

Le paradoxe est que la production de fruits (tomates, pommes, pêches) est abondante cette année, qu’elle n’est plus exportable vers la Russie et qu’elle est hautement périssable … donc elle va se répandre en Europe et par conséquent créer ou augmenter la situation de crise par leur abondance … et la chute de leur prix (bien pour les consommateurs, exécrable pour les producteurs).
donc bienvenue dans le marché communautaire des 100 000 tonnes de fruits espagnols qui allaient vers l’Ukraine et la Russie … L’Italie, l’Espagne et la France sont déjà dans la panade avec la nectarine, en attendant que la pomme qui arrive n’amplifie encore le problème …
La Pologne exporte beaucoup vers la Russie et sa récolte abondante cette année va aussi se tourner vers les marchés européens … ( 1er producteur de pommes la Pologne avec 3,5 millions de tonnes prévues cette année, suivie de l’Italie 2,3 millions de tonnes et la France 1,5 )
Et c’est pareil dans le marché de la viande. Le plus « amusant » ou « surprenant » est que les producteurs français espèrent que l’OMC va se saisir des sanctions décrétées par Moscou en les jugeant injustifiées ….
Le risque évident pour tous ces producteurs de fruits et viandes, c’est bien sûr de se voir confisquer des parts de marchés au profit de l’Asie ou de l’Amérique Latine, difficiles à reconquérir par la suite …
Bonjour les dégâts et bravo messieurs les donneurs de leçons incapables d’anticiper le moindre nuage lorsqu’ils prennent une décision … l’été risque de tonner !

http://www.boursier.com/forum/thematique/bistrot/bonjour-la-crise-en-europe-i235979-1.html

Interdiction d’importation vers la Russie, quelles conséquences pour la France ?

L’embargo russe sur les produits européens entré en vigueur hier, 7 août 2014, pour une durée d’un an, inquiète les agriculteurs français.

L’impact de l’embargo

La Russie, face aux sanctions économiques adoptées à son égard par les gouvernements occidentaux (suite à l »instabilité dans l’Est de l’Ukraine), a décidé à son tour d’imposer un embargo total aux produits agroalimentaires venant des pays de l’Union Européenne et des Etats-Unis. le marché avec l’UE représente 12 milliards par an.

Selon le président de la FNSEA (syndicat agricole français), cet embargo pourrait avoir de graves conséquences sur l’agriculture européenne et principalement sur celle de la France dont « le marché est saturé par une surproduction de fruits ».
Cet embargo concerne la viande de bœuf, de porc, le poisson, la volaille, les fruits et légumes, le fromage, le lait, les pommes de terre. Les vins et spiritueux ne sont pas concernés.

Des enjeux économiques

Rappelons que la Russie est le premier importateur mondial de fruits et légumes du marché européen.
Ce blocus représente une perte de 50.000 à 100.000 tonnes de fruits et légumes en exportations, car : « la France exporte environ 50.000 tonnes de fruits et légumes frais vers la Russie, et si on rajoute ceux qui transitent par le Benelux ou les pays baltes, ça pourrait atteindre 100.000 tonnes ».

Les agriculteurs s’en inquiètent sérieusement et le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a d’ores et déjà demandé  »une évaluation chiffrée des conséquences de cet embargo sur la production agricole de notre pays ».

La fermeture des frontières russes pourrait faire perdre plus de 48 milliards d’euros en matière d’exportation : un véritable enjeu financier !

Par Valérie Dewerte

http://news.radins.com/actualites/interdiction-importation-versrussie-quelles-consequences-la-france,9380.html

Surtout que déjà, au mois de janvier dernier :

Budget : près d’un Français sur trois peine à boucler les fins de mois

(Boursier.com) — De plus en plus de Français peinent à boucler leurs fins de mois… En janvier 2014, leur part s’établit à 31%, soit une hausse de huit points en six mois, d’après les résultats d’un baromètre exclusif publié par ‘BFM Business’ et réalisé par CA Com/LH2. Ainsi, 20% des personnes interrogées déclarent devoir puiser dans leurs économies pour finir le mois (+6 points ) alors que le nombre de personnes ayant besoin d’un crédit ou d’une aide extérieure dépasse pour la première fois la barre des 10% (11%).

Les publics précaires en première ligne…

Les Français déclarant avoir des revenus insuffisants sont surtout ceux gagnant moins de 1.200 euros nets par mois (49%), vivant dans des foyers de 5 personnes et plus (42%), des personnes âgées de 18 à 24 ans (40%) ainsi que des femmes (34%). L’institut de sondages note par ailleurs que les citoyens sont de plus en plus nombreux à se retrouver sur le fil du rasoir, 40% des personnes interrogées estimant avoir « tout juste » de quoi finir les fins de mois. Une situation qui pourrait s’aggraver et faire basculer ces dernières dans la précarité si la reprise économique tarde à venir, soulignent les commentateurs…

Renoncer à des dépenses essentielles

En conséquence, la part des Français déclarant renoncer à des dépenses de base (santé, alimentation, logement) progresse fortement par rapport au moins de juin. Elle est en hausse de six points à 18%. Pour ceux qui disent pouvoir acheter ce dont ils ont envie (45%), « la quasi-totalité le fait dans la limite du raisonnable », souligne l’institut de sondage qui fait remarquer que la pression fiscale ressentie par les ménages y est pour beaucoup dans la baisse du pouvoir d’achat…

Marianne Davril — ©2014, Boursier.com