Les nanomatériaux, danger ?

Ils sont partout, dans de plus en plus de produits d’utilisation quotidienne : Santé, cosmétique, industrie… Comme vous le lirez ci-dessous, l’ANSES s’inquiète. Compte-tenu du fait que les instances dirigeantes ont déjà du mal à interdire des produits reconnus comme nocifs tels que les perturbateurs endocriniens par exemple, on ne voit pas trop comment un contrôle et un suivi de l’utilisation de cette nouvelle technologie pourrait être mise en place ! D’autant que pour ce faire il faut affronter les lobbies industriels qui fournissent des études scientifiques pour prouver l’innocuité de leur pratiques et mettent en avant la nécessité de la compétition technologique.

C’est toujours la même question pour nous, consommateurs : que faire ? Tout fabriquer nous-mêmes ? Impossible… Bon d’accord, normalement l’étiquetage sur l’utilisation de nanomatériaux devrait être effective en décembre prochain (1). Mais qu’est-ce que ça change vraiment ? Il ne nous reste plus qu’à espérer, soit que cette inquiétude ne soit pas vraiment justifiée, soit que cette magnifique machine qu’est le corps humain saura s’adapter… En gros : prions !

Santé Ils sont partout, dans les cosmétiques, l’alimentation, le bâtiment…

Certaines de ces minuscules particules utilisées dans l’industrie et la recherche sont dangereuses pour la santé et l’environnement. Les autorités sanitaires françaises appellent à la prudence.

ls sont partout sans être visibles : du dentifrice à la peinture en passant par les cadres de vélo. Les nanomatériaux, minuscules particules inférieures à 50 000 fois la taille d’un cheveu, font rêver l’industrie par les propriétés qu’ils apportent aux objets (robustesse, élasticité, effet anti-bactéricide…). Mais leur impact sur la santé et l’environnement reste une grande inconnue.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) tire la sonnette d’alarme. Certains nanomatériaux présentent des toxicités pour la santé et l’environnement. Il est donc nécessaire de faire preuve de prudence en leur appliquant un encadrement renforcé et en « pesant l’utilité » de leur mise sur le marché.

Un meilleur encadrement

En 2010, l’Agence conseillait d’appliquer le principe de précaution aux nanomatériaux. Cette fois, elle va plus loin en demandant l’inscription des nanomatériaux dans le cadre du règlement européen CLP (classification, étiquetage et emballage) sur les substances chimiques dangereuses. Objectif : « renforcer la traçabilité des nanomatériaux destinés à être intégrés » dans les produits de consommation et mieux « cibler l’évaluation des risques », explique Marc Mortureux, le directeur général de l’Anses. Ce classement pourrait conduire à « des mesures de restriction d’usage voire d’interdiction »

Restrictions à la vente

L’Agence appelle à une « réflexion collective sur la pertinence de mettre sur le marché » certains produits. Quels nanomatériaux, pour quels usages et au regard de quels risques ? Face à la dangerosité potentielle de ces particules, il n’est pas judicieux d’en mettre partout, juge l’autorité sanitaire.

Approfondir les recherches

Les connaissances sur les risques liés aux nanomatériaux sont encore lacunaires. Il n’existe pas de données sur l’homme, faute d’études épidémiologiques. Il est très difficile d’évaluer aujourd’hui les risques liés à ces particules minuscules, de l’ordre de 1 à 100 nanomètres (un milliardième de mètre). Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elles sont très nombreuses et leur effet dépend non seulement de leur nom, comme pour une substance chimique classique, mais aussi d’une multiplicité de paramètres. Chaque particule peut donc avoir une variété d’impacts différents en fonction du contexte.

Autre difficulté : la faiblesse des informations actuelles sur l’exposition du grand public à ces nanomatériaux. « On sait dans quelles grandes familles de produits ils sont utilisés, mais nous n’avons pas assez d’éléments pour connaître comment ni à quels matériaux le grand public est exposé », reprend Marc Mortureux. L’Agence plaide donc pour approfondir les recherches « sur les caractéristiques des nanomatériaux et de leurs dangers tout au long du cycle de vie des produits ».

Protéger les travailleurs

Une chose est sûre cependant. Pour les travailleurs amenés à manipuler ces particules (ils seraient environ 10 500 en France, selon l’Anses, à la fois dans les usines ou dans les laboratoires de recherches), l’agence classe ces produits comme substances dangereuses. Ce qui implique tout une série de mesures de protection des salariés.

SOURCE : http://www.dna.fr/sante/2014/05/15/nanomateriaux-danger

(1) http://veillenanos.fr/wakka.php?wiki=ReglementationNanoAlimentationEurope

Nano= préfixe désignant la milliardième partie d’une unité. Les nanoparticules sont celles mesurant de 1 à 100 nanomètres. On les utilise dans divers domaines, appelés « nanotechnologies » qui révolutionnent déjà beaucoup de secteurs économiques. Mais elles ont un grave défaut. Elles sont si petites qu’elles passent à travers à peu près toutes les barrières des contenants pouvant les abriter et au delà peuvent se diffuser dans l’air, les aérosols, les liquides, les poussières, etc… On peut les inhaler, les boire, les avaler….et les retrouver dans n’importe lequel de nos organes….qui ne va pas forcément apprécier la cohabitation !

http://www.aid97400.lautre.net/spip.php?article235