Comprendre : La fumisterie du million d’emplois promis par le Medef

Une fois de plus,  la question se pose :

Compte-tenu des analystes économiques, des statistiques, de tous les éléments dont un ministère dispose pour permettre une décision,
compte-tenu d’un certain crédit d’intelligence des gouvernants et conseillers de tous bords aux commandes, le choix d’une direction plutôt qu’une autre ne peut pas être de l’inconscience ou de l’aveuglement.
Contrairement aux discours démagogiques des décideurs qui semblent, (sans l’avoir jamais expérimenté), se sentir concernés par les drames maintenant quotidiens du chômage, de l’exclusion et de la misère, et qui sous-entendent une certaine impuissance devant une soit-disant fatalité,  la décision de telle ou telle direction est lucide et déterminée.
Donc, il y a bien un dogmatisme derrière tout ça..  Celui d’un capitalisme débridé qui entretien l’idée, à coup d’illusions,de manipulations, de bourrage de crânes, de menaces,   que seuls les très riches qui détiennent le pouvoir sont les « deus ex machina » indispensables  de nos vies, et que si nous ne nourrissons pas la bête, l’Armageddon s’abattra sur le pauvre peuple… Mais l’Armageddon on y est ! Vous en voyez tout les jours l’affreux visage sur les sites d’info que vous parcourez.

Ouvrons les yeux, changeons nos formes de pensées et d’analyse, soyons positifs, concrets, commençons à trouver de petites solutions individuelles, puis partageons-les, répandons, non pas nos idées, mais nos expériences concrètes. Démontrons par l’exemple que l’on peut vivre heureux et joyeux autrement, et que l’on peut regagner une partie de sa liberté.. Ainsi nous lèverons la peur du changement chez les autres, et leur donnerons envie et espoir.  Agissons avec souplesse y compris avec nous-mêmes. Ne remplaçons pas un dogmatisme par un autre. N’acceptons pas que l’on nous désigne de fausses cibles.. Cela ne génère que la haine et la frustration. Écoutons notre cœur plutôt que notre tête embrouillée  par un lavage de cerveau permanent.

Et, (là c’est un avis très perso), ne craignons pas –  puisqu’il faut en passer par là, – de voter le changement, le créatif, le plus humain, le plus respectueux possible (même si en politique ces notions sont relatives…) Baisser les bras, se retirer du monde politique c’est prendre le risque de laisser la place à ce que nous ne voulons surtout pas. Nous sommes des hommes citoyens, et nous pouvons (encore) agir. Pour ça, il faut le nombre.  Le repli, c’est un recul, une régression. Un pas, c’est toujours mieux que l’immobilité.

Galadriel

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Un bel exemple actuel de manipulation :

La fumisterie du million d’emplois promis par le Medef

L’offre est alléchante. En échange de nouvelles exonérations et autres petites gâteries accordées aux patrons, le Medef promet de créer 1 million d’emplois nets en 5 ans. Le pactole !

Pour inciter les entreprises françaises à créer 1 million d’emplois nets, le gouvernement social-démocrate devra consentir quelques efforts. En matière de cadeaux au patronat, il n’en est plus à ça près, nous direz-vous. Les recettes pour remporter le jackpot sont prévisibles : Baisse des charges (qui dans la terminologie du Medef signifie cotisations sociales), simplifications administratives, flexibilité, le tout adossé à quelques dizaines de milliards d’économies budgétaires. Une paille !

Pour un million d’emplois nets, le jeu en vaut vraiment la chandelle, même si le perfide Bayrou se plaît à rappeler que 3,3 millions de chômeurs de catégorie A, moins un million d’emplois créés = 2,3 millions de demandeurs restants. La logique arithmétique est implacable !

D’autant qu’un million d’emplois créés à l’horizon 2019/2020 ne font que 200.000 créations par an, ce qui correspond pile-poil au nombre des nouveaux inscrits à Pôle Emploi en 2013 dans la seule catégorie A (même constat en 2012).

Ah non, mille excuses ! Notre calcul est approximatif. L’engagement du Medef porte sur la création de 200.000 emplois NETS par an. Autrement dit, dans la conjoncture actuelle, il lui faudra en créer deux fois plus pour contrebalancer les licenciements et en dégager 200.000 supplémentaires.

400.000 emplois créés par an : Qui peut croire à pareille sottise ? Hollande bien entendu !

Sans compter que l’économie française devra absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Tous ces jeunes qui, au terme de leurs études (ou de l’abandon de celles-ci), se présentent au portillon du salariat. Ils sont légion.

La promesse de Pierre Gattaz, Président du Medef, ressemble à s’y méprendre à celle du Président de la République d’inverser la courbe du chômage. Elle n’engage que ceux qui y croient. Pas nous !

Il ne suffit pas de baisser les cotisations (pardon, les charges !) et de favoriser la flexibilité pour relancer les embauches. Ce serait trop simple. Les allègements sont monnaie courante depuis des décennies. Ils se traduisent invariablement par une augmentation des marges bénéficiaires (généreusement distribuées aux actionnaires) et/ou par un accroissement des inégalités entre salariés du bas de l’échelle et cadres dirigeants bien lotis. Pas seulement dans les groupes cotés au CAC40, mais dans la majorité des entreprises. Les nouveaux allégements ne feront qu’amplifier cette dichotomie.

Le million d’emplois nets créés en 5 ans est une fumisterie, tout simplement parce que l’économie française n’en a plus les capacités.

On ne crée pas d’emplois nouveaux quand on ferme les usines (chaque jour nous apporte son lot de fermetures ou de réductions drastiques des effectifs).

On ne crée pas d’emplois quand la demande intérieure stagne par le gel des salaires des classes populaires et par l’augmentation du coût de leurs dépenses incompressibles (loyers, énergies…).

On ne crée pas d’emplois en France avec des catégories supérieures qui dépensent une part grandissante de leurs revenus dans l’achat de produits que nous ne fabriquons pas ou plus : voitures haut de gamme, produits électroniques (smart phones, tablettes, hi-fi, téléviseurs…), fringues, accessoires et montres de luxe, vacances à l’étranger…

Tout accroissement du pouvoir d’achat des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) se traduit par une augmentation des importations de produits à haute valeur ajoutée qui creusent un peu plus notre déficit commercial abyssal.

La première mesure de bon sens est d’accorder des exonérations aux seules entreprises qui s’engagent à relocaliser leurs usines ou à produire en France des produits que nous ne fabriquons plus et que nous sommes donc contraints d’importer.

Seule une redynamisation de nos capacités de production peut, à terme, nous sortir de la spirale du chômage.

Les entrepreneurs doivent produire en France. Cette dynamique conditionnera et justifiera alors allègement des coûts.

Le premier pas revient donc au Medef ! (On peut toujours rêver).

YB –
Actu Chômage 

Source: blogapares.com

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A REGARDER  SI VOUS NE L’AVEZ PAS VU : COMPRENDRE LE CHOMAGE – ARTE « Le déchiffrage »