Les chômeurs espagnols ont recours aux ‘banques du temps’ pour surmonter la crise

Ces derniers temps, on assiste en Espagne à une augmentation des projets alternatifs dénommés « banques du temps ». Une « banque du temps » est une organisation communautaire qui permet le regroupement d’échanges de services pour un taux horaire faible.

Son fonctionnement est similaire à celui d’une banque réelle. La personne ouvre un compte et et indique le nombre d’heures disponibles dont elle dispose ainsi que le type de services proposé : réparation d’une maison, voiturage, ménage, conseils informatiques, classes, gardiennage ou l’échange direct de services entre propriétaires agricoles et travailleurs.

Il s’agit d’une des nouvelles initiatives d’économies informelles face aux coupes budgétaires du gouvernement espagnol, constate le Wall Street Journal, un concept hérité des mouvements anarchistes et socialistes de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle provenant des Etats-Unis et d’Europe que le citoyens espagnols souhaitent mettre à l’épreuve de la réalité.

On compte actuellement 291 banques du temps en Espagne, presque le double d’il y a deux ans, avec 400 membres chacune, selon une enquête de l’économiste Julio Gilsbert, un banquier qui dirige le site web « Vivir sin empleo » (« Vivre sans emploi »).

Plusieurs économistes craignent que les les activités dites « irrégulières » ou « informelles » répandues dans le contexte de crise actuel ne créent un type d’économie « submergée » qui risquerait d’enfoncer encore plus le pays en le faisant rétrocéder en termes de développement. Selon la Funca (« Fondation des Caisses d’Epargne »), l’ « économie submergée » qui échappe aux contrôles du fisc représente 24% du PIB espagnol. Les banques et les monnaies sociales affectent l’économie en général car on assiste à une diminution des rentrées fiscales perçues par le gouvernement. En outre, ces institutions éliminent l’usage du crédit, ce qui permet aux personnes de ne pas s’endetter, conclut l’expert. Enfin, selon l’économiste Santiago Niño Becerra de l’Université de Barcelone, le contexte économique actuel de l’Espagne n’offre que très peu de solutions alternatives aux citoyens.

source: http://www.express.be/business/fr/economy/les-chomeurs-espagnols-ont-recours-aux-banques-du-temps-pour-surmonter-la-crise/175386.htm

 

 

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