FUKUSHIMA DANS NOS ASSIETTES

FUKUSHIMA ET SA POLLUTION MARINE

Quelle pollution dans les eaux du Pacifique ?

L’accident de la centrale japonaise de Fukushima a été à l’origine d’une forte contamination radioactive du milieu marin. Les vents soufflaient la plupart du temps vers le Pacifique durant les journées les plus critiques de l’accident.

Ce qui a constitué une chance pour les humains, ne l’a pas été pour les poissons !

Aux retombées du nuage qui a survolé le Pacifique, se sont ajoutées des tonnes d’eaux très radioactives qui se sont déversées de la centrale à l’océan.

 

Maintenant et sur le long terme, c’est la contribution de deux isotopes du césium, le césium-134 et le césium-137 qui prédomine. Les contributions des deux isotopes sont au départ du même ordre. La période du césium est de 30 ans, celle du césium-134 est de 2 ans. Ce dernier aura pratiquement disparu d’ici une vingtaines d’années.

En attendant cette disparition, la présence de césium-134 est une signature de l’accident de Fukushima

LA COTE OUEST DU NORD DU CONTINENT AMERICAIN SERA LA PLUS CONTAMINEE DANS 10 ANS.GEOMAR, Le centre Helmholtz pour la Recherche Océanique de Kiel (Ocean Research Kiel) a publié le 6 juillet 2012 un modèle de simulations à long terme de la diffusion du Cs-137 largué dans l’océan Pacifique par Fukushima.Selon leur simulation, La côte ouest de l’Amérique du Nord sera la plus contaminée dans 10 ans.

 

Jeudi 27 octobre 2011, les rejets de césium 137 ont été estimés à 27 millions de milliards de becquerels (27 PBq) par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et représenteraient « le plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé « .

Les césiums 137 et 134 sont moins actifs et radiotoxiques que l’iode, mais leur action se fait sentir sur la durée. Le césium se concentre dans la chair des poissons en suivant la chaîne alimentaire qui va du plancton aux petits puis aux gros poissons.

Les organismes vivant près des fonds marins ainsi que les poissons au sommet de la chaîne alimentaire, sont, dans la durée, les plus sensibles à la pollution au césium.

Une pollution significative de l’eau de mer sur le littoral proche de la centrale accidentée devrait persister dans le temps, à cause notamment du ruissellement des eaux de surface sur les sols contaminés. Un contrôle des pêches et une surveillance des espèces marines pêchées dans les eaux côtières s’avèrent nécessaires avant que la dilution opère. Il faudra s’abstenir encore un temps de manger des moules, crevettes et crustacés de la baie à cause du césium.  Le New York Times signalait en juin 2012, un retour sur les étals de poulpes et d’escargots de mer.

Sources :

http://www.laradioactivite.com

http://iopscience.iop.org