Lire et sourire : Deux livres pour se détendre

Puisque je vous ai parlé de grisaille, je vous propose une antidote. Pour cela, évidemment, il faut que vous aimiez la lecture et l’humour.  Si vous n’avez pas lu ces livres, (ils ne sont ni l’un ni l’autre très récents), ne manquez pas de le faire, non seulement ils vous amuseront mais en plus il vous cultiveront.

Pourquoi j’ai mangé mon père

Grâce à ce roman de Roy Lewis écrivain et anthropologue, vous allez pénétrer dans une famille de sapiens-faber, les contemporains de néanderthal, au moment où ils passent du stade de l’animalité à celui de l’humanité.

Mais ce n’est pas simple. Leur premiers pas hors de l’animalité voit ces ébauches d’homme se partager déjà entre la gauche et la droite, progressistes et réactionnaires, ceux qui refusent de subir plus longtemps la tyrannie de la « marâtre nature », se dressent contre elle et inventent l’outil, le feu, et ceux, qui réprouvant ces nouveautés qui les effraient proscrivent cette rébellion et veulent à tout prix revenir, au sein de la nature, à la vie bien tranquille des singes arboricoles.

Et c’est très drôle et tendre.  Les personnages sont chaplinesque et attachants. L’on sourit beaucoup, l’on s’évade dans un monde inconnu et l’on apprend mille détails de la vie quotidienne de ces êtres premiers de notre lignée mais déjà si semblables selon l’auteur.

Pourquoi j’ai mangé mon père
Auteur : Roy Lewis. Traduit par Vercors et Rita Barisse
Editions Acte Sud
Existe en Pocket
ISBN 2-266-04082-0 –

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Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates

Férus d’humour anglais, cet extravagant livre épistolaire est pour vous. Les auteures, deux Américaines pince-sans-rire, ont imaginé la correspondance désopilante d’une femme écrivain britannique, Juliet, avec des proches qui s’éloignent, et des lointains qui deviennent proches, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, les membres d’un club de Guernesey qui donne son titre au livre, devenus lecteurs pour, entre autres, camoufler aux Allemands leur amour du cochon rôti…
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Omniprésents dans les lettres des protagonistes, l’absurdité, la dérision et le sous-entendu cèdent toujours le pas au respect de l’autre. En plus d’être un délectable ­catalogue des excentricités littéraires de toute une communauté, ce roman est empreint d’une profonde humanité. C’est un chant d’amour à la lecture, démarche humble et silencieuse.

Marine Landrot pour Télérama

Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates
Auteures : Mary Ann Shaffer et Annie Barrows. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Aline Azoulay.
ISBN : 978-2-264-05351-0
Edition du Nil
Existe en 10/18

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