Big Pharma : L’histoire terrifiante du Prozac la « Pilule du bonheur »

Jusque dans les années 2000 le Prozac représentait, tenez vous bien, le 1/4 du chiffre d’affaire du groupe américain Lilly, soit 2 milliards 62. Présenté comme un modèle d’anti-déprime efficace et quasiment sans effets secondaires . Sur la foi de ces affirmations il fut consommé pour tout et n’importe quoi : du coup de blues passager, à la dépression vraie. Certains l’utilisant même comme euphorisant ou encore pour maigrir !!  Il a été prescrit à plus de 34 millions de personnes dans le monde de 2001 à 2009 (Wikipédia) En 2003, il perdait son exclusivité sur sa molécule :  la fluoxétine qui fut de ce fait largement copié par la concurrence. Lily perdait là une partie du chiffre d’affaire, mais la molécule ne perdait pas ses effets secondaires dangereux pour autant.

Histoire d’un gigantesque « casse du siècle » de Big Pharma

Acte 1 : Masquer les effets secondaires

Tout commence en 1972, quand le laboratoire pharmaceutique Eli Lilly découvre une nouvelle molécule chimique, la fluoxétine, qu’elle baptisera plus tard « Prozac ». Le mode d’action chimique de cette molécule est similaire à celui des antidépresseurs découverts 15 ans plus tôt. Pas exactement pareil, mais similaire.

Malheureusement pour la firme, les premiers résultats sont très décevants.

Chez les animaux, d’abord, les effets sont plutôt inquiétants. Après avoir pris le médicament, les rats avaient tendance à se lécher de manière compulsive. Quant aux chats et aux chiens, ils devenaient plus agressifs. [1]

En 1977, le laboratoire conduit son premier essai clinique sur les humains… et ce n’est pas beaucoup mieux. Sur les 8 patients déprimés qui prennent la molécule, aucun ne bénéficie de la moindre amélioration.

Pire : des effets secondaires sérieux frappent plusieurs patients. [2]

Certains de ces effets indésirables sont bien connus ajourd’hui et sont inscrits sur la notice de ce médicament : nausées, vomissements, amaigrissement, etc.

Mais un autre effet toxique plus grave est apparu à l’époque : c’est l’akathisie.

L’akathisie est un mot compliqué pour désigner un phénomène assez simple, que l’on retrouve parfois chez les malades de Parkinson : une agitation extrême, une incapacité à tenir en place, un besoin irrésistible de mouvement.

Le problème, c’est qu’on sait depuis les années 1950 que l’akathisie accroît le risque de suicide et de comportement violent.

Pour le laboratoire, c’est évidemment une très mauvaise nouvelle. Impossible d’obtenir le feu vert des autorités de santé avec des effets secondaires aussi dangereux.

Ils ont alors décidé de faire quelque chose d’inouï : dans le plus grand secret, la firme décida de donner aux patients des tranquilisants pour masquer l’agitation produite par le Prozac. [3]

Pour Eli Lilly, cela présentait un double avantage.

Car non seulement les tranquilisants (comme le Valium) masquent les effets secondaires gênants… mais ils augmentent artificiellement l’efficacité du médicament, en réduisant certains symptômes de la dépression.

Et pourtant, même avec ce tour de passe passe révoltant, ils n’arrivent toujours pas à démontrer l’intérêt du Prozac de manière définitive.

Acte 2 : Surmonter les avis négatifs

Déçu, le labratoire Eli Lilly envisage alors de le commercialiser comme un simple « coupe-faim »… puisque la perte de poids était l’un des effets secondaires apparus lors des essais cliniques.

Mais cela implique de repartir pour des années d’essais cliniques coûteux. Alors elle persiste sur l’effet anti-dépresseur, espérant élargir après coup son champ d’action au surpoids.

Le problème, on l’a vu, c’est que l’impact du Prozac sur la dépression était tout sauf probant.

Sans surprise, donc, l’autorité de santé allemande (Bundesgesunhdheitsamt) émet un avis très négatif sur le Prozac en mai 1984 :

« Si l’on considère les risques et les bénéfices, la fluoxétine (Prozac) ne convient pas au traitement de la dépression. Les effets secondaires sont trop fréquents et certains particulièrement graves ; et certains patients, jusqu’à là non dépressifs, le deviennent après avoir pris ce médicament ». [4]

Ce qui inquiète particulièrement les autorités allemandes, c’était les cas de suicide sous Prozac :

« Durant le traitement, il y a eu 16 tentatives de suicide, dont deux réussies. Etant donné que les patients à risque de suicide ont été exclus des études, il est probable que cette proportion élevée peut être attribuée à une action de la préparation (Prozac) ».

De fait, les suicides liés au Prozac étaient LA bête noire de Eli Lilly.

Dans un document interne daté du 29 mars 1985, le laboratoire relevait que « Le taux de suicide sous fluoxetine (Prozac) est 5,6 fois supérieur par rapport à d’autres médicaments actifs comme l’imipramine ». Presque 6 fois plus de suicides, donc, comparé à l’antidépresseur le plus courant à l’époque !

En 1985, c’est donc au tour de l’Autorité de santé américaine, la Food and drug administration (FDA) d’émettre un avis négatif sur le Prozac : elle juge son efficacité « à peine supérieure au placebo », avec des effets secondaires inquiétants.

Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, Lilly n’avait plus 36 solutions : il fallait encore « magouiller »… et cette fois ci à plus grande échelle.

Acte 3 : Maquiller les suicides

D’abord, il fallait maquiller ces mauvais chiffres de suicide.

Ce n’était pas si compliqué que ça : il suffisait de modifier quelques mots clés dans les rapports d’essais cliniques.

Après correction, les patients n’avaient plus de « pensées suicidaires » : le mot a été remplacé par celui, plus neutre « d’accès de dépression ».

Les termes de « tentatives de suicide », eux, ont été transformés en « surdose de médicament ».

Attention : ne croyez pas que ce type de « truquage » est un fait isolé, ou réservé à Lilly. Le laboratoire GSK a fait exactement la même chose des années plus tard pour son antidépresseur Paxil/Deroxat (pour obtenir l’autorisation de le prescrire à des enfants et adolescents, GSK a parlé de « labilité émotionnelle » plutôt que de « pensées suicidaires »).

Quant aux patients qui avaient dû arrêter l’étude clinique pour cause d’agitation (akathisie), ils ont simplement été qualifiés de « non-observants », comme s’ils avaient décidé de leur propre chef de ne plus suivre leur traitement. [5]

Voilà pour l’acte 3… Mais attention les yeux, car c’est l’acte 4 le plus spectaculaire… de loin !

Et c’est l’ancien PDG d’Elil Lilly de Suède lui-même qui l’a raconté en détail, dans un livre confession publié en 2010, au titre évocateur : Effets secondaires : la mort.

Acte 4 : Acheter les autorités de santé

Nous voilà donc en Suède, au milieu des années 1980. Comme en Allemagne, et comme aux Etats-Unis, il paraît très difficile de convaincre les autorités de santé de l’intérêt du Prozac contre la dépression. Comme le raconte John Virapen, l’ancien chef de Lilly en Suède, les premiers retours sont très négatifs :

« Pour évaluer les chances de la fluoxétine (Prozac) dans la procédure d’autorisation, nous avons montré certaines de nos données à titre de test à des psychiatres suédois pour voir leur réaction. Ils ont ri et secoué la tête lorsqu’ils ont appris notre intention de demander l’autorisation pour la Suède. Cela ne leur paraissait pas sérieux ».

Pour Virapen, pourtant, l’enjeu est énorme, car la psychiatrie suédoise a une excellente réputation.

Si jamais il réussissait à convaincre les autorités suédoises de l’intérêt du Prozac, cela ferait tâche d’huile et faciliterait son autorisation partout ailleurs, et en particulier aux Etats-Unis.

Dévoré par l’ambition, Virapen est prêt à tout. Il se voit déjà PDG de la zone Europe s’il réussit ce gros coup !

D’abord, il cherche à identifier l’expert suédois « indépendant » missionné pour rendre un rapport officiel sur le Prozac (pour l’autorisation d’un médicament, les autorités de santé confient toujours à un spécialiste le soin d’éplucher la totalité des études, d’en faire une synthèse et de donner son opinion).

Grâce à une discrète enquête, Virapen finit par découvrir son identité : c’est le Professeur Z.

Et John Virapen était prêt à tout pour « convaincre » ce fameux Professeur Z. de donner un avis favorable sur le Prozac.

Il commença par l’inviter à dîner. Après cette première prise de contact, ils se revoient une deuxième fois, et cette fois, Virapen met carte sur table. Il raconte la scène :

« ‘Ne le prenez pas mal, mais je sais que vous êtes chargé de notre dossier à la Commission de santé’. Le Pr Z. n’en fut pas choqué. Il se contenta de sourire et de commander un autre verre de vin. (…) »

Puis, Virapen lui demanda, en des termes à peine voilés, ce qu’il faudrait faire pour accélérer le processus d’autorisation du Prozac et accroître les chances de réponse positive.

« Le Pr Z. reposa son verre, s’essuya les lèvres avec sa serviette, puis parla posément : ‘l’argent est toujours utile’. Après un temps de réflexion, il cita un chiffre ».

Virapen se réjouit intérieurement : il n’attendait que cela.

Dans les jours qui suivirent, il obtient facilement que Lilly fasse un virement au Professeur Z, en passant par Genève pour l’anonymat.

Rapidement, tout fut plus facile. Le Pr Z se mit au travail et s’appliqua à ne retenir dans son rapport que les formulations les plus favorables au Prozac :

« En jouant avec les statistiques, la mort finit par disparaître, pour ne plus figurer que dans les notes de bas de page. Voici un exemple de ce qu’on pouvait lire :

‘Sur 10 personnes ayant pris le principe actif, 5 eurent des hallucinations et firent une tentative de suicide, dont 4 avec succès’.
En lieu et place, on trouvait :
‘Dans le cas d’un des sujets de cet essai, tout s’est passé comme prévu, une perte de poids a été relevée chez les 4 autres. Les 5 derniers ont présenté divers effets secondaires’.
L’horrible mot suicide ne se trouvait plus nulle part dans le texte. »
Et le résultat ne s’est pas fait attendre : quelques mois plus tard, Virapen reçut un appel des autorités de santé suédoises, signe que l’autorisation de mise sur le marché était imminente. Il ne restait plus qu’à négocier le prix !
Et voilà ce qui s’est passé la Suède. Mais aux Etats-Unis ?
On ne sait pas exactement. Mais il est troublant d’observer qu’en 1987, deux ans après son avis négatif, la FDA autorisa la mise sur le marché américain du Prozac.
Qui a dîné avec qui ? Impossible à dire.
Mais le fait est que les statistiques restaient dramatiquement défavorables au Prozac :
D’abord, 6 études sur 7 avaient montré que l’antidépresseur de référence de l’époque (imipramine) était plus efficace que le Prozac.
Mais surtout, malgré les efforts de Lilly pour maquiller ses études cliniques, le Prozac ne montrait globalement pas plus d’efficacité qu’un placebo !
Cela a été amplement démontré depuis [6], mais la FDA avait toutes les cartes en main pour le savoir dès cette époque. Car sur les 14 essais cliniques qu’elle avait entre les mains, 10 d’entre eux concluaient que le Prozac n’avait pas plus d’effet qu’un simple placebo !
Et pourtant, la FDA américaine a bien autorisé le Prozac.
Et en Allemagne ?
Là bas non plus, on ne sait pas très bien ce qui s’est passé.
Mais les autorités allemandes ont elles aussi fini par autoriser le Prozac, malgré l’avis très négatif rendu en 1984 (la seule condition qu’ils ont exigée était que le risque de suicide figure sur la notice).
Elil Lilly avait gagné la bataille « juridique » : le Prozac était désormais autorisé.
Mais il restait le plus important : gagner la guerre commerciale… auprès des médecins et du grand public.

Acte 5 : Manipuler les médecins et le grand public

D’un point de vue marketing, les « vieux » antidépresseurs comme l’imipramine avaient un grave « défaut » : ils faisaient gagner très peu d’argent aux laboratoires.

Pourquoi ? Parce qu’ils étaient réservés aux patients victimes de dépression sévère, et que seuls les psychiatres pouvaient les prescrire.

Il faut dire que leurs effets secondaires étaient graves et bien connus : surpoids et risque accru de diabète, notamment.

Le Prozac, lui, ne présentait pas les mêmes risques de surpoids et de diabète. Pour le laboratoire Eli Lilly, il y avait donc un vrai coup marketing à jouer.

Le moment était d’autant plus propice qu’une autre classe de médicaments très populaire venait de tomber en disgrâce.

Il s’agissait des médicaments contre l’anxiété, les tranquilisants (benzodiazépines) comme le Valium. Au début des années 1980, le grand public a commencé à réaliser qu’ils étaient addictifs. Quand les patients essayaient de les arrêter, ils subissaient d’affreux effets de manque.

Si Lilly parvenait à présenter le Prozac comme « efficace », « sans effet secondaire majeur » et « non addictif », le succès pouvait être fulgurant !

Car cette fois, on ne s’adressait plus à un public restreint de vrais « dépressifs »… mais à tous ceux qui ne « se sentent pas bien » à un moment de leur vie… donc à peu près tout le monde !

Et c’est ce qui s’est passé.

Une campagne médiatique sans précédent a été réalisé par la firme en faveur du Prozac.

Dès 1989, un grand journal comme le New York Magazine titrait « Au revoir, le blues – un nouveau médicament miracle contre la dépression ».

Et les autres médias suivirent.

En 1990, le journal Newsweek consacra sa couverture au nouveau médicament, avec ce titre : « Prozac : un médicament révolutionnaire contre la dépression ». A l’intérieur, on pouvait lire que d’innombrables patients se sentaient « mieux que bien » grâce au Prozac.

C’était la « pilule du bonheur », qui effaçait toutes les misères de l’existence.

Devant le succès commercial fulgurant du médicament, d’autres laboratoires pharmaceutiques ont rapidement commercialisé leur « équivalent » du Prozac.

A partir de là, Big Pharma dans son entier n’avait plus qu’un seul objectif : élargir la définition de la « dépression » pour permettre la prescription d’antidépresseurs à un public beaucoup plus large qu’auparavant.

Des associations de malade ont été créées et financées par les labos pour faire pression sur les autorités de santé. De grandes campagnes officielles d’information ont été lancées, financées par l’industrie pharmaceutique.

Il fallait dire et redire que la dépression était « sous-diagnostiquée » et « insuffisamment traitée ».

Cela a marché… au delà des espérances !

En 1992, les ventes du Prozac atteignirent le milliard de dollars. Une très bonne nouvelle pour les labos… mais beaucoup moins pour les patients.

Acte 6 : Stigmatiser les adversaires

Car les effets indésirables qui avaient été soigneusement « maquillés » dans les études devaient forcément ressortir un jour ou l’autre.

Dès 1990, un article rédigé par des chercheurs de l’Université de Harvard a révélé des cas d’akathisie provoqués par le Prozac. [7]

Je rappelle que l’akathisie est un état d’agitation extrême, propice au suicide et à la violence. Celui qui en est victime devient la proie d’impulsions violentes… qu’il met parfois à exécution, dans un état de désinhibition affective à peu près total.

Evidemment, sur la masse de patients qui a commencé à prendre des antidépresseurs, cela a commencé à faire des dégâts : beaucoup de suicides, et beaucoup de violences.

En 1990, on comptait déjà 44 procès intentés à Eli Lilly à ce sujet.

En septembre 1991, la FDA s’est sentie obligée d’organiser une grande audition publique, au cours de laquelle les parents de victimes décrirent de façon déchirante comment leurs proches avaient commis des actes de violence insensés et inexplicables… peu de temps après avoir pris du Prozac.

Mais Eli Lilly se défendit becs et ongles. Les « experts » du labo expliquèrent que ces comportements étaient la conséquence de la maladie, pas du médicament.

Il a fallu attendre encore 10 ans pour qu’une étude menée par le psychiatre britannique David Healy prouve le contraire… en montrant que ce type de médicament provoque des pensées suicidaires… chez des patients ne souffrant pas de dépression !

L’exemple de Traci Johnson est particulièrement éloquent. Cette patiente ne souffrait pas de dépression mais s’était portée volontaire pour tester le Prozac dans une autre indication que la dépression… On l’a retrouvée pendue, dans les locaux même de Eli Lilly.

Au total, le psychiatre David Healy a évalué à plus de 40 000 le nombre de suicides provoqués par le Prozac de 1987 à 2004, sur les 40 millions de personnes qui en avaient pris. [8]

Même chose pour les antidépresseurs de cette famille des ISRS [9] (Zoloft, Paxil, etc.). A la fin des années 2000, le Dr Healy a conclu que « dans les essais cliniques, le risque de suicide est 2 à 2,5 fois plus élevé avec ces antidépresseurs que sous placebo ». [10]

Mais dans les années 1990, on n’avait pas tous ces chiffres. Et savez-vous comment Eli Lilly a réussi à retourner la situation médiatique ?

D’abord, comme d’habitude, en trouvant suffisamment de médecins pour dire tout le bien qu’ils pensaient du Prozac : « efficace » et « sans danger », répétaient-ils sur tous les tons, sur tous les plateaux de télé.

Mais de façon beaucoup plus habile, ils réussirent à présenter les adversaires du Prozac comme de dangereux extrémistes !

Ils expliquèrent que les patients qui se plaignaient étaient manipulés par… la Scientologie !

Et oui, sous prétexte que cette secte américaine s’était prononcée contre le Prozac, tous ceux qui critiquaient ce médicament étaient forcément de dangereux farfelus, « anti-psychiatrie » !

Et pendant longtemps, on a assimilé tous ceux qui critiquaient les antidépresseurs à des ennemis de la science (un peu comme ceux qui critiquent les excès de la vaccination).

Dernier acte : Préserver les profits

D’un point de vue commercial, donc, le Prozac a été un succès éblouissant pour Eli Lilly.

Mais cela n’a toujours qu’un temps.

En 1999, le brevet que possédait Eli Lilly sur cette molécule tombait dans le domaine public… et n’importe qui allait pouvoir en faire un médicament « générique » !

Fini, donc les super-profits… à moins de trouver une astuce ! Et cette astuce, les « marketeurs » de Lilly n’ont pas tardé à la trouver.

Ils ont décidé de recycler la même molécule… sous un autre nom… et pour une autre maladie !

Et c’est ainsi que Lily a développé le Cymbalata, un nouveau médicament censé lutter contre une maladie inventée pour l’occasion, le « trouble dysphorique prémenstruel ».

Contrairement au Prozac, c’était une pilule couleur lavande, et non pas jaune… mais à l’intérieur, c’était exactement la même molécule !

Simplement, elle était vendue deux fois plus cher que le Prozac, et quatre fois plus cher que le générique. Avec comme cible des dizaines de millions de femmes, qui devraient prendre le médicament 8 jours par mois pendant des années.

Encore une belle arnaque, qui a fait gagner des milliards à la firme.

C’est une leçon à retenir car elle est tout à fait exemplaire des manœuvres dont sont capables les puissants éléments qui composent Big Pharma, en n’oubliant pas que, plus généralement, devant d’aussi monstrueuses puissances financières, que représentent les multi-nationales, il n’y a pas de morale, pas d’éthique qui résistent.  La seule règle est la course au profit maximum.

Galadriel

ARTICLE INTÉGRAL ET SOURCES DE L’ARTICLE :

https://www.sante-corps-esprit.com/prozac-histoire-secrete-casse-siecle/

Image à la Une : http://www.apreslapub.fr/2013/11/c-est-vendredi-c-est-le-bordel-179.html

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