Grande inquiétude dans les foyers français : Forte chute des profits du CAC 40 en 2013

Vous vous en foutez ? Vous avez tort. Ce foutu CAC régit nos vies par boulot et Medef interposé, à cause de lui on modifie le code du travail, et on envoie les gens pointer à l’ANPE.

Comme vous le lirez, les actionnaires ont vu tout de même leurs dividendes, non seulement garder leur stabilité, mais même être augmentés de 6 à 7% voire 20.  Ouuuuuf ! On a eu peur !

L’économie, ce n’est pas ma tasse de thé, c’est au-delà de mes modestes compétence. Alors, dites-moi si je raisonne mal : Les dividendes sont bien versés sur les bénéfices de l’entreprise, non ? Si il y a une chute des profits, il y a donc moins d’argent dans les caisses ? Et donc, en théorie, moins d’argent pour les actionnaires. Alors, si on veut assurer quand même les dividendes, on fait quoi ?

On ferme les usines, rentables mais pas assez,  on « dégraisse » on remanie, on délocalise, on ne réinvesti pas dans l’outil de travail.. Et on met des milliers de familles sur la paille…  Je me trompe ?

Vous lirez aussi que c’est la faute à l' »euro fort ». Si l’euro empêche ces messieurs de boursicoter à l’aise, et de faire du profit, il y a un problème. Peut-être que les rumeurs d’abandon de l’Euro ne sont pas si délirantes, après tout…

Vous avez remarqué ? Dites « profit » en prononçant bien… On a l’impression de roter.

OK ! Je sors….

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« Décevant ». Tel est le constat dressé par Thierry Charron, associé de PricewaterhouseCoopers (PwC) en présentant les résultats des entreprises du CAC 40 au terme de l’année 2013, compilés pour Le Monde.

Voir nos infographies : En 2013, la reprise a été faible

Calculé jeudi 6 mars, après la publication des résultats d’Orange et Gemalto, le bénéfice net de l’ensemble des quarante sociétés composant l’indice phare de la Bourse de Paris a chuté de 9,4% par rapport à 2012, à 47 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires cumulé quasiment stable (à 1268 milliards d’euros en baisse de 0,2%). Au 31 décembre 2013, le consensus de la place, publié par l’agence Bloomberg, s’attendait à 84 milliards d’euros de bénéfices pour les entreprises du CAC 40.

« Nous sommes revenus au niveau de 2009, au plus fort de la crise », commente ce spécialiste de la communication financière.

LE POIDS DES DÉPRÉCIATIONS

M. Charron relativise toutefois le mouvement de recul du bénéfice global des acteurs du CAC 40. Certaines entreprises ont en effet affiché de lourdes pertes après avoir procédé à d’importantes dépréciations d’actifs.
C’est le cas de GDF-Suez avec ses centrales à gaz en Europe (10 milliards d’euros de pertes affichées au final). Ou encore de Bouygues avec sa participation dans Alstom, ce qui a entraîné une perte pour le groupe, la première depuis 1995.

Sans toutes ces pertes liées aux charges exceptionnelles, estimées à 12 milliards d’euros dans les différentes entreprises, le bénéfice total des groupes du CAC 40 aurait été légèrement supérieur aux 50 milliards d’euros affichés de 2012.

LE RALENTISSEMENT DES PAYS ÉMERGENTS

L’Europe, toujours affectée par la crise, a pesé sur les performances des entreprises. Certaines ont réussi à compenser cette situation grâce à leur développement dans les pays émergents. A l’image de Carrefour dont les résultats, en progression, ont été tirés notamment par les bonnes performances en Amérique latine – et le redressement de la France.

Reste que la croissance de ces pays émergents n’est plus aussi florissante qu’avant. Et que cela se sent dans les résultats. En témoigne le secteur du luxe qui connaît un net ralentissement en Chine, d’autant qu’ils souffrent de la décision de Pékin d’accroître la lutte contre la corruption.

Les années exceptionnelles (2010, 2011 et 2012), au cours desquelles la quasi-totalité des groupes de ce secteur connaissaient une croissance supérieure à 10 % voire à 20 % et parfois plus, sont terminées.

LE BOULET DE L’EURO FORT

C’est avant tout la hausse de l’euro qui a pesé sur les entreprises pendant une grande partie de l’année. La devise européenne s’est appréciée de plus de 5 % durant le seul troisième trimestre, passant de 1,28 dollar en juillet à 1,35 dollar fin septembre. La hausse s’est poursuivie, pour s’établir à 1,38 dollar en fin d’année.

Parallèlement, un certain nombre de monnaies dans les pays émergents se sont fortement dépréciées, pesant, là aussi, sur les résultats. Dès la fin du premier semestre 2013, seize sociétés (Accor, Danone, Essilor, Gemalto, Legrand, Michelin, Pernod Ricard, Renault, Safran, Saint Gobain, Sanofi, Schneider, Solvay, Technip, Vallourec et Veolia Environnement) avaient ainsi souligné l’impact négatif de l’effet de change sur leurs performances.

LES VERSEMENTS DE DIVIDENDES NE RALENTISSENT PAS

A l’exception d’Alcatel, toutes les entreprises du CAC 40 ont décidé de verser un dividende et ce même si leurs résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Une manière, selon PwC, de montrer leur confiance dans l’avenir.

Une vingtaine de groupes augmente ainsi en moyenne de 5 % à 6 % les sommes versées à leurs actionnaires. La palme revient à Airbus Group, Publicis et la Société Générale, avec plus de 20 % d’augmentation du coupon.

Même chez ceux dont les résultats sont en baisse, certains n’ont pas hésité à relever leurs dividendes (Michelin, Total, Sanofi, Unibail et Pernod Ricard) , ou à les maintenir à un niveau comparable à celui de 2012 (GdFSuez, Kering, Veolia, Solvay, Saint Gobain, Renault, Danone, Bouygues et BNP Paribas).

Orange a pour sa part annoncé jeudi qu’il couperait de 25% le montant du dividende qui sera versé pour 2014 après des résultats 2013 à nouveau pénalisés par la guerre des prix sur le marché français des télécoms.

Dominique Gallois pour Le Monde/Eco

Pendant ce temps, il y en a qui ne perdent sûrement pas le nord !

La crise ukrainienne fait exploser les cours du blé et du maïs

http://www.latribune.fr/bourse/actualite/20140304trib000818128/la-crise-ukrainienne-fait-exploser-les-cours-du-ble-et-du-mais.html

Que vous pouvez rapprocher de ceci :

Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation

http://www.bastamag.net/Comment-les-banques-speculent-sur

Gageons que cette crise Ukrainienne a déjà ajouté quelques zéros à la colonne « bénéfices » des vautours.